Un pinson chanta quand vint le soir,
Pour l’entendre, au bois je fus m’assoir ;
Mais, tout en émoi, Lise vint vers moi
Et me dit : « vas-tu les mépriser,
Mes doux baisers ? »
Lise m’a baisé bien plus de fois
Qu’il n’y a de feuille dans les bois.
Nul n’a pu compter, pour le raconter,
Le pinson, puisqu’il chantait encor’,
Était d’accord.
Puis de la forêt quand vint la nuit,
Un frisson monta comme un doux bruit.
Sous les noirs sapins et sous les vieux pins,
Le pinson chanta jusqu’au petit jour,
Son chant d’amour.