Archives de catégorie : chant populaire

Petit Jean Jean

Petit, j’étais dans la maison d’mon père.

J’avais dix ans, et j’étais orphelin.

Ma mère m’a dit, ma mère m’a dit,

En mourrant sur la paille:

“Petit Jean-Jean, t’es pas si malheureux.”

Je suis berger, je mets en champ mes vaches,

Quand vient le soir, je reviens en chantant.

Quand vient le soir, quand vient le soir,

Je ris et puis je chante :

“Petit Jean-jean, t’es pas si malheureux.”

Quand vient l’hiver, les vaches se reposent,

Dans la nature, le ciel est triste et noir.

Dans mon jardin, dans mon jardin,

Il n’y a plus de roses,

Mais dans mon cœur, fleurit toujours l’espoir !

Mais quand avril revêt son doux feuillage,

Quand les oiseaux font leurs chants plus joyeux,

J’les entends dire, j’les entend dire

Au loin sur mon passage :

“Petit Jean-Jean, t’es pas si malheureux.”

Chanson des poreaux (Saint-Maurice, Valais, Suisse)

Harmonisation : Marius Pasquier


1.

J’ai cherché partout en Suisse,

Par les monts, par les coteaux, oh, oh !

J’n’ai trouvé qu’à Saint-Maurice

Des garçons aussi costauds.

Refrain:

Le secret de cette histoire,

C’est que par chez nous on sait manger,

Aux Bernois les « Schnetz » aux poires

Et les gratte-à-cul sucrés
Y’a des gens qui croient qu’la soupe,

C’est des carottes, avec de l’eau

Chez nous pour casser la croûte,

Il nous faut des poreaux

2.

Quand bébé arrive au monde, 

On en met dans son bib’ron, c’est bon !

Rien qu’à voir ses joues tout’ rondes

Et ses beaux biceps tout ronds.

Refrain

3.

Des poreaux dans le potage, 

Ou mijotés dans le lard, quel art !

Ça convient à tous les âges,

Essayez, c’est pas trop tard.

Refrain

4.

Du berceau jusqu’à la tombe, 

On en mange des quintaux, oh, oh !

Et l’on reste par le monde,

Aussi longtemps qu’il le faut.

Refrain


Son joli nom de Ninon

– 1 –

J’ai connu une fille brune
Que j’aimais bien tendrement
Cet amour que j’aimais tant
N’a duré qu’un clair de lune
Mais elle avait le joli nom
Le joli nom de Ninon,
Le joli nom de Ninon.

– 2 –

Autrefois dans la vallée
À travers les sentiers perdus
J’ai baisé ses jolis pieds nus
Tout humide de rosée
J’ai gravé dans un sillon
Son joli nom de Ninon (bis)

– 3 –

Maintenant cette fille brune
Porte des robes de velours
Elle en change autant de fois
Que le ciel change de lune
Elle n’a plus le joli nom
Le joli nom de Ninon (bis).

– 4 –

L’autre jour, je l’ai revue
Elle revenait des bois,
Mais ce n’était plus sa voix
Ni sa tournure ingénue
Elle n’a plus son joli nom,
Son joli nom de Ninon (bis).

 

Y’a-t-il rien

Notre chalet,  là-haut

Y’a-t-il rien d’aussi beau
Y’a-t-ill rien d’aussi beau
Que notre petit chalet, là-haut
Loin du bruit et loin des routes,
Loin du monde et près de Dieu.
Bien planté sur le coteau,
Bien planté sur le coteau
C’est notre petit chalet, là-haut.

Plein de rire et de chansons,
Plein de rire et de chansons,
Il fait bon être au chalet, là-haut.
On peut y chanter sans trêve,
La montagne vous répond,
Vers le ciel comme un oiseau.
Vers le ciel comme un oiseau
Oh ! Comme il fait bon chanter, là-haut.

Quand mon cœur a du souci,
Quand mon cœur a du souci.
Je pense au petit chalet, là-haut.
Par là-haut la vie est bonne
Et le cœur se sent plus fort,
Et moins lourd est le fardeau,
Et moins lourd est le fardeau,
Quand je pense à mon chalet, là-haut

La vie est brève ici-bas,
La vie est brève ici-bas,
Un jour il faudra partir, plus-haut.
Oh ! Seigneur, pour récompense,
Si je vais en paradis
Je ne vois rien de plus beau,
Je ne vois rien de plus beau,
Qu’un autre petit chalet, là-haut.

 

La boulangère

La boulangère a mis sa robe claire

Elle s’en va vers le hameau voisin

Près d’elle passe un joyeux militaire

Faisant comme elle, à pied

Le même chemin

« Si nous marchions à deux ça vaudrait mieux

Si ça vous va, à moi ça m’irait bien

J’vous dirai la chanson

Qu’on chante au bataillon »

 

Refrain

Boulangère et boulangère

Faut pas s’en faire (bis)

Les amour ça va ça vient

Ça fait du bien

Un baiser oui une baiser

C’est une affaire surtout

Quand personne n’en sait rien

Oui n’en sait rien

 

En passant par le bois des tourterelles

L’oiseau chantait et le ciel était bleu

La belle dit : « ah que les fleurs sont belles »

Le soldat dit : « asseyons-nous un peu

Ecoutons les pinsons dans les buissons

Quand il chante pour nous

L’amour est bon

Allez-vous me refuser de m’laisser

Prendre un baiser »

 

Refrain

Boulangère et boulangère

Faut pas s’en faire (bis)

Les amour ça va ça vient

Ça fait du bien

Un baiser oui une baiser

C’est une affaire surtout

Quand personne n’en sait rien

Oui n’en sait rien

 

De la chanson la fin est un mystère

Que le soldat jamais ne trahira

Embrassa-t-il la belle boulangère

Ce n’est pas elle au non qui le dira

Aux portes du hameau sans dire un mot

Le regardant partir fut un soupir

Et le soldat content

Repris sa route en chantant

 

Gentille batelière

– 1 –

Gentille batelière

Laisse là ton bateau

Préfère à ta chaumière

Les honneurs du château

J’irai cueillir la fleur nouvelle

Chaque matin pour toi

Tu choisiras rubis, dentelles,

Blanche, viens avec moi.

 

Refrain

Non, non, non, j’aime mieux mon bateau

Ma rame flexible sur l’onde limpide

Et ma chaumière au bord de l’eau

Tra la la la la la la la.

 

– 2 –

Belle enfant qu’au rivage

On entend chaque soir

Malgré les vents, l’orage,

Dire des chants d’espoir

Tu reverras, dans la vallée,

Les chalets et les bois

Tu ne seras plus isolée

Blanche, viens avec moi.

 

– 3 –

Rien ne trouble ton âme

Rien ne trouble ton coeur

Tu doutes de ma flamme

Tu ris de ma douleur

Que te faut-il, enfant cruelle,

Pour chasser ton dédain

Te faire oublier ta nacelle

Veux-tu mon coeur, ma main ?

 

Dernier refrain

Ah! ah! ah! cette fois mon seigneur

Tra la la la laire, tra la la la laire

Je peux bien vous donner mon coeur

Tra la la la la la la la.

 

Le vigneron

Refrain

Le vigneron monte à sa vigne

Où es tu, vigneron ?

Le vigneron monte à sa vigne

Du bord de l’eau jusqu’au ciel là-haut.

 

– 1 –

On voit d’abord son vieux chapeau

C’est pas un chapeau du dimanche

Il a plutôt l’air d’un corbeau

Perché sur une branche

Où es tu, vigneron ? (bis)

 

– 2 –

On voit ensuite son fossoir

C’est pas un fossoir de gamine

Il a plutôt l’air d’un buttoir

Au flanc d’une colline

Où es tu, vigneron ? (bis)

 

– 3 –

On voit paraître ses deux bras

C’est pas les deux bras d’une fille

Pas ceux non plus d’un avocat

Qui boit la camomille

Où es tu, vigneron ? (bis)

 

– 4 –

Enfin voici ses gros souliers

C’est pas des souliers pour la danse

Il sont plutôt faits pour monter

Jusqu’où le ciel commence

T’y voici vigneron. (bis)

 

Dernier refrain

Le vigneron monte à sa vigne

Te voici, vigneron

Le vigneron monte à sa vigne

Du bord de l’eau jusqu’au ciel là-haut !

Te voici, te voici vigneron !