Petit Jean Jean

Petit, j’étais dans la maison d’mon père.

J’avais dix ans, et j’étais orphelin.

Ma mère m’a dit, ma mère m’a dit,

En mourrant sur la paille:

“Petit Jean-Jean, t’es pas si malheureux.”

Je suis berger, je mets en champ mes vaches,

Quand vient le soir, je reviens en chantant.

Quand vient le soir, quand vient le soir,

Je ris et puis je chante :

“Petit Jean-jean, t’es pas si malheureux.”

Quand vient l’hiver, les vaches se reposent,

Dans la nature, le ciel est triste et noir.

Dans mon jardin, dans mon jardin,

Il n’y a plus de roses,

Mais dans mon cœur, fleurit toujours l’espoir !

Mais quand avril revêt son doux feuillage,

Quand les oiseaux font leurs chants plus joyeux,

J’les entends dire, j’les entend dire

Au loin sur mon passage :

“Petit Jean-Jean, t’es pas si malheureux.”